Je connaissais le travail des 2 réalisateurs et j’avais déjà collaboré avec Thierry Michel dans le cadre d’un précédent film « L’homme qui répare les femmes, la colère d’Hippocrate ». C’est un cinéma que j’apprécie, je savais que nous allions parler d’humanité.
Le film « enfants du Hasard » m’a touché, bouleversé, ce n’est pas toujours le cas quand on travaille sur un film.
Si « L’homme qui répare les femmes, la colère d’Hippocrate » est un grand film de par son sujet, dans le cas des « Enfants du Hasard », il s’agit d’une œuvre avec de nombreux personnages d’enfants et une multitude de sujets de la vie quotidienne qui forment finalement également un grand film,
Avant même un quelconque briefing, je savais qu’il me fallait une musique qui soit positive, belle et humaine tout simplement, et c’était le souhait des auteurs ;
J’ai commencé avec très peu d’éléments : un premier teaser, quelques images et un titre qui était déjà très évocateur : « Enfants du Hasard ». Il m‘a fait rêver ! Ensuite Thierry Michel et Pascal Colson m’ont envoyé de petits exemples musicaux dans l’esprit desquels j’ai pu commencer à travailler. J’ai donc écouté ce qui m’était proposé et je leur ai livré mon interprétation avec 2 thèmes de base, assez longs et développés. La grande difficulté ensuite s’est révélée dans le travail nécessaire pour caler et adapter ces mélodies sur les images. Quelques fois, je m’en occupe moi-même mais dans cette production, c’est Idriss Gabel le monteur du film qui a placé les musiques sous la supervision des réalisateurs. C’est un « artiste mécanicien » qui a fait un travail extraordinaire
Une fois la mécanique musicale calée à l’image, par petites doses, par petites touches, on revient sur tous les enjeux, ce que l’on veut souligner, ce que l’on veut rendre léger ou dramatique.
J’espère que ma musique y contribue, que sa rencontre avec l’image créera une émulation.